FAMILLE MOLET
La famille Molet, originaire de Cattenières dans le Nord de la France, a marqué l’histoire à la fois localement et en Argentine, principalement à travers la figure d’Alfredo Benoit Joseph Molet (1850-1917). Voici un aperçu basé sur les informations disponibles :
Origines à Cattenières
La lignée Molet à Cattenières remonte à plusieurs générations. Voici quelques éléments généalogiques clés :
Jean-Pierre Molet (né vers 1716, maréchal-ferrant, décédé en 1780 à Estourmel) épousa Marie Anne Joseph François (1719-1766, Estourmel).
Leur descendant, Augustin Molet (1757-?), épousa Marie Française Bricout en 1784 à Estourmel.
Benoît Molet (1795-1835, Estourmel) épousa Louise Cordonnier (née vers 1800).
Leur fils, Pierre François Molet (1821-1889), épousa Marie Léocadie Deschamps (1822-1866) en 1848 à Cattenières, puis Marguerite Bourgeois en secondes noces. De ces unions naquirent :
Benoît (dit Alfred, puis Alfredo en Argentine), né le 18 mai 1850 à Cattenières, décédé en 1917 à Buenos Aires.
Gustave Molet (1852-1939), qui épousa Chrysoline Hermance Laurence (1853-1940) en 1876 à Cattenières.
François Joseph Molet (1869-1949), père d’Émile François Amédée Molet (1905-1942), fusillé par les SS au Mont Valérien.
La famille Molet à Cattenières était impliquée dans des activités locales, notamment la briqueterie Pierre Molet-Deschamps/Molet-Bourgeois, fondée en 1860 avec l’arrivée du chemin de fer, et le négoce du charbon avec des compagnies minières comme Anzin, Mons, Charleroi et le Pas-de-Calais.
Alfredo Benoit Molet en Argentine
Alfredo Benoit Molet (1850-1917), ingénieur chimiste formé à l’École Nationale des Arts et Métiers de Châlons (promotion 1866), est la figure centrale de la famille Molet en Argentine. Il s’expatria en 1869, débarquant à Buenos Aires le 26 juillet. Voici les grandes étapes de sa carrière :
Activités industrielles :
Il fonda une conserverie de volaille en 1882, puis une ferblanterie mécanique (Calle Brazil 1370, Buenos Aires) pour répondre aux besoins en emballages métalliques, une entreprise lucrative.
Il exploita une mine de calcium et breveta un générateur de gaz acétylène en 1899 (brevet n°632193) et 1902 (brevet n°709498).
En 1899, il créa la Compaña Molet de Carburo de Calcio près de Córdoba, produisant du carbure de calcium. Pour alimenter cette usine, il construisit un barrage hydroélectrique sur le Río Primero, mis en service en 1901. Cette usine est aujourd’hui le Museo Usina Molet, un musée dédié à l’histoire de l’électricité.
Chemins de fer : En 1908, il obtint une concession pour construire deux lignes ferroviaires dans les provinces de Misiones et Corrientes.
Autres contributions : Il participa à la fourniture de bouées lumineuses modernes et à la production de tuyaux métalliques flexibles. Il était également artiste peintre, avec des œuvres exposées dans des musées argentins.
Alfred quitta la direction de la Compaña Molet en 1905 après des désaccords avec ses associés, vendant ses parts et se concentrant sur les chemins de fer. Il mourut le 12 septembre 1917 à Buenos Aires et repose au cimetière de la Recoleta.
Héritage et reconnaissance
En 2015, l’école secondaire technique I.P.E.T. n°379 à La Calera (Córdoba) fut nommée en son honneur (Alfredo Benoit Molet), officialisé par décret provincial. Un portrait de lui, réalisé par l’architecte Jorge Astrada, fut offert à l’école par le Museo Usina Molet.
La Fondation Alfred Molet (AFAAM – Amistad Francia Argentina), dirigée par Jean-Luc Molet (né en 1950 à Carnières), promeut sa mémoire. Jean-Luc, secrétaire général, réside à Brioude (Haute-Loire) et organise des initiatives comme des visites à Cattenières pour honorer Alfred.
Informations demandées sur l’adresse
Vous mentionnez une adresse pour Benoit Molet en 1916 : Lavalle 200, Buenos Aires. Cependant, les sources confirment d’autres adresses liées à ses activités :
Paseo de Julio esq. Lavalle, Buenos Aires (siège de certaines activités).
Arenales 783 (Plaza San Martín), pour la production de carbure de calcium et de gaz acétylène.
Calle Brazil 1370, pour la ferblanterie mécanique. Aucune source ne mentionne précisément Lavalle 200 comme adresse personnelle ou professionnelle d’Alfred Molet en 1916. Il est possible que cette adresse soit celle d’une résidence ou d’un bureau temporaire non documenté dans les sources disponibles. Pour confirmer, je vous suggère de consulter les archives municipales de Buenos Aires ou le cimetière de la Recoleta pour des registres d’état civil.
Généalogie complémentaire
François Joseph Molet (1869-1949), frère d’Alfred, resta à Cattenières. Son fils, Émile François Amédée Molet (1905-1942), fut un résistant français fusillé par les nazis.
Eugène Molet (1884-1956), fils de Gustave, était cultivateur à Cattenières et épousa Angélique Roulin (1884-1949).
Conseils pour approfondir
Archives locales : Consultez les archives départementales du Nord (Lille) pour les registres d’état civil de Cattenières et Estourmel.
Argentine : Contactez le Museo Usina Molet ou l’école I.P.E.T. n°379 à La Calera pour des documents sur Alfred Molet.
Fondation Alfred Molet : Écrivez à Jean-Luc Molet (molet.fr@gmail.com ou molet.eu@gmail.com) pour des informations familiales ou associatives.
Généalogie : Utilisez des plateformes comme Geneanet (ex. arbre de Béatrice Mathon, originaire de Cattenières) pour croiser les données.
Si vous avez des détails spécifiques (ex. autres membres de la famille ou adresses précises), je peux affiner la recherche. Souhaitez-vous que je creuse un point particulier ?